Par Ok Jeong Lee
Du 30 novembre au 14 décembre 2019
Vernissage samedi 30 novembre, 14h-19h
Sur le fond de l’océan, par Dominique Jacques
Le terme upcycling, appliqué à l’art, apparait au milieu des années 90. Il signifie que la valeur d’un objet récupéré par l’artiste est supérieure a celle de l’objet avant transformation (transformation qui ne modifie pas chimiquement les matériaux). Promu de rebut à œuvre unique, de déchet consommé à matière première d’un créateur, l’objet subit une métamorphose et acquiert une nouvelle vie, une nouvelle noblesse, un nouveau sens.
Le terme upcycling, appliqué à l’art, apparait au milieu des années 90. Il signifie que la valeur d’un objet récupéré par l’artiste est supérieure a celle de l’objet avant transformation (transformation qui ne modifie pas chimiquement les matériaux). Promu de rebut à œuvre unique, de déchet consommé à matière première d’un créateur, l’objet subit une métamorphose et acquiert une nouvelle vie, une nouvelle noblesse, un nouveau sens.
de la création appliqué aux déchets est donc à la fois une dénonciation et une recherche de transcendance.
Ok Jeong Lee, qui ,en amont, utilise ces matériaux de rebut par nécessité, parce qu’ils sont en abondance à disposition, les restitue en aval sous forme de magnifiques créatures dont la beauté évoque le danger. Son œuvre est un signal d’alarme, en même temps qu’une invitation a projeter notre conscience sur les moyens d’accomplir le futur selon des parametres nouveaux . A partir de bandes magnétiques, de compact disc, d’emballages plastiques, elle crée devant nous un monde de sortilèges, d’organismes zoomorphes et phytomorphes suspendus dans une atmosphère aquatique.
Comme si nous marchions sur le fond de l’océan, des formes semi immergées fluctuent depuis la surface au dessus de nos têtes.
Les racines d’un arbre invisible s’agrippent aux molécules de l’air autour de bancs de méduses à la dérive irradiant la lumière de leur corps électrique.
Dans le sillage des meduses filent des poissons laser nageant à la tangente de leurs trajectoires.
Des éclairs et des ombres tournoient à travers la lanterne magique d’Ok Jeong Lee.
Et dans cet aquarium de synthèse dont nous sommes l’hôte provisoire et enchanté, nous suivons des yeux sur la paroi des halos, oubliant les ombres derrière le verre, croyant pour un moment que peut être, finalement, nous avons des branchies, que c’est de la lumière que nous inhalons et pas de l’air empoisonné.
Et dans cet aquarium de synthèse dont nous sommes l’hôte provisoire et enchanté, nous suivons des yeux sur la paroi des halos, oubliant les ombres derrière le verre, croyant pour un moment que peut être, finalement, nous avons des branchies, que c’est de la lumière que nous inhalons et pas de l’air empoisonné.
In my world, wastes or things that are no longer wanted are the seeds place of the creation of Art. Growing up in poverty, these materials were the only way to manifest art without being held back by scarcity. These unwanted materials, expired by trend, time & innovations, show the passage we sailed through as human species. These materials shows our ambitions, success and failures of our time. What it has cost us to get here? Art, made with materials that reveals what it costs us to be where we are. These art pieces tells us the story of what we’ve been ignoring and that now is the time to act!
In Korea, the beautiful country where I come from, wearing masks and receiving heavy metal air contamination alert became part of our everyday life. In India, this beautiful country where I live now, the burning of garbage including plastic often makes the air unbreathable. I wonder will we in India also have to wear masks. Climate change and environment degradation isn’t anymore in the far future. It’s happening now and it’s happening fast. Through listening to those stories these art pieces tells, led me to finding my purpose in life. The last 10 years living in India has been a journey of sustainability. And during that journey I asked myself everyday. “What am I actually doing for the environment?” In reflecting the past, I envision the next 10 years with more awareness and responsibility. And this is the question I ask myself, and to you. What can I give back to the earth? What action do I need to take to fulfil my role as a guardian of this planet?
Ok Jeong Lee