U.F.O.

Par Dominique Jacques

Du 9 au 31 octobre 2020

10h – 12h 14h30 – 17h

U.F.O. Unidentified Found Objects

Nous sommes en 2030, et depuis quelques mois, à Auroville, on retrouve des objets bizarres sortant tout droit du passé, une dizaine en tout jusqu’ici. Miraculeusement repêchés au fond de vieilles armoires oubliées, réapparaissant dans les endroits les plus impensables, ils sont soumis à des examens scientifiques approfondis avec des résultats surprenants. Les objets émanent une énergie mystérieuse. Pourquoi et par qui ils ont été cachés reste toutefois incompréhensible.

Tel est le concept en amont de U.F.O. Unidentified Found Objects, le nouveau travail de Dominique Jacques qui inaugure la saison expositive du Centre d’Art Citadine de Auroville.

“Quand j’ai commencé ce projet, il y à peu près un an, j’ai imaginé qu’au début des années 80, un petit groupe de chercheurs spirituels avait décidé en secret de transformer certains objets d’usage courant de cette époque, et de les dissimuler à des points stratégiques du territoire, dans le but de protéger et aider l’humanité et les habitants d’Auroville en particulier à affronter le difficultés croissantes du futur, après avoir modifié leur onde de forme pour en intensifier la vibration positive, et les avoir chargés d’un pouvoir spécifique.” Les objets ont été choisis pour leurs qualités formelles et leur signification symbolique.

L’exposition s’articule donc autour de la découverte des 10 objets “magiques”. Un ventilateur, une carafe, un transformateur, chaque objet est démonté et reconstruit par l’artiste de manière onirique et surréaliste. On peut voir des bouts de lampadaire pousser sur le dos d’un vieux téléphone à cadran, une machine à écrire produire des radiographies colorées, un microscope émerger d’une structure fossile portant des dessins ésotériques. 10 objets obsolètes reprennent vie, nous parlent de passé et de futur, jouent avec notre fantaisie et nos souvenirs, et nous portent à réfléchir sur la relation que nous avons avec les “choses” qui nous entourent et sur ce que celles-ci racontent de nous.

Mais la recherche de l’artiste ne s’arrête pas là . Dix toiles dialoguent avec les objets retrouvés et en expriment l’essence occulte. Les toiles sont grandes, puissantes, connectées de manière évidente avec l’objet qu’elles représentent, comme en une sorte de balayage numérique qui complète la vision des “carcasses”, révélant leur merveille cachée. Comme si les toiles offraient une vision des objets de l’intérieur, filtrée par un regard d’un genre nouveau capable d’en assimiler et comprendre le pouvoir.

L’exposition se conclut avec une série de documents qui illustrent le projet dans son aspect de fiction ludique. Une vieille carte d’Auroville sur laquelle sont signalés les sites où les objets ont été dissimulés, une installation mettant en scène les équipements des archéologues du futur, des documents photographiques et audiovisuels montrant les auteurs des découvertes.

“ Le plus intéressant-conclut l’artiste- a été l’interaction avec les gens qui interprètent les découvreurs des objets, la façon dont ils se sont impliqués dans le récit. Les histoires qu’ils racontent, regroupées dans une des vidéos de l’exposition, sont fruit de leur fantaisie. Ils se sont prêtés au jeu et sont devenus en un sens part active du projet”.Tout ceci, et tout ce qui vous viendra à l’esprit par la suite, vous pourrez le voir à Citadines, Centre d’Art du 9 au 31 octobre.